mercredi 22 janvier 2014

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mardi 3 décembre 2013

CORRIGE DES QUESTIONS DE COURS DU DS HIST n°2

ECCLESIA : assemblée des citoyens qui propose et vote les lois dans la cité d'ATHENES au Vè-IVè s av JC (a donné les mots français "écclésiastique" et Eglise)

STRATEGES : personnes élues pour un an qui détiennent le pouvoir exécutif dans la cité d'ATHENES au Vè-IVè s av JC (commandent la police, l'armée, les différentes administrations, fiscale, notamment)

Pouvoir législatif : groupe/personne qui a pour fonction de débattre et de décider des lois

Pouvoir exécutif : groupe/personne qui a pour fonction de faire appliquer les lois décidées par le pouvoir législatif;

Les deux termes suivants se trouvaient dans l'exercice de commentaire de l'extrait des Suppliantes d'Euripide, mettant en scène Thésée et un messager de Thèbes.

ISONOMIE : principe d'égalité en droits de tous les citoyens, quelles que soient leurs richesses, leur célébrité, leur activité. Principe fondamental d'une démocratie.

DEMAGOGIE : attitude qui consiste à manipuler l'opinion publique (et donc les citoyens-électeurs) en la flattant ou en l'excitant et en lui proposant des "solutions" simplistes.

Corrigé du texte d'Aristide sur la citoyenneté romaine



Corrigé d'Histoire n°2 : La citoyenneté dans l'Antiquité     NOM :
Etude d'un document : Discours d’un citoyen romain, P Aelius Aristide, d’une cité grecque sous l’empereur Antonin (138-161 ap JC)( Aristide est un nom grec)
1"Voici ce qui, de beaucoup, entre toutes choses, mérite le plus d’être vu et admiré : c’est ce qui concerne le droit de cité. Quelle grandeur de conception ! Rien jamais n’a ressemblé à cela. En effet, vous avez séparé en deux groupes tous ceux qui étaient sous votre pouvoir – par ces mots, je désigne l’ensemble du monde civilisé : à la partie qui avait la meilleure grâce, la noblesse et les capacités les plus grandes, vous avez 5donné la totalité des droits politiques ou même la communauté de peuple: pour le reste, vous l’avez soumis et réduit à l’obéissance. Ni la mer ni l’étendue d’un continent ne peuvent être un obstacle à l’obtention de la citoyenneté; dans ce domaine, l’Asie n’est pas séparée de l’Europe. Tout se trouve ouvert à tous ; il n’est personne digne du pouvoir ou de la confiance qui reste un étranger. […]
Comme nous l’avons dit, vous avez, en hommes généreux, distribué à profusion la citoyenneté romaine. 10Vous n’en avez pas fait un objet d’admiration en refusant de la partager avec quelqu’un d’autre; au contraire, vous avez cherché à en rendre digne l’ensemble des habitants de l’Empire ; vous avez fait en sorte que le nom de Romain ne fût pas celui d’une cité, mais le nom d’un peuple unique. […] Vous avez fait passer la ligne de partage entre les Romains et les non-Romains.[…] Depuis que ce partage est réalisé, nombreux sont ceux qui, dans chaque cité, sont les concitoyens de vous-mêmes autant que ceux issus de leur 15propre race, bien que quelques-uns d’entre eux n’aient encore jamais vu votre cité. Il n’est pas besoin de garnisons dans leurs acropoles, car partout, les hommes les plus importants et les plus puissants gardent pour nous leur propre patrie.
P. Aelius Aristide, "Eloge de Rome" (144 ap JC)
traduction de A. Michel, 1969
1) Le doc est un discours prononcé par un citoyen ROMAIN provenant d'une cité grecque, Publius Aelius Aristide, en 144 pour faire l'éloge du système politique de l'Empire. A cette époque, l'empire accorde assez fréquemment la citoyenneté romaine aux habitants de l'empire qui lui rendent service.

2) a) L3 "séparé en 2 groupes" L4 "à la meilleure partie….. pour le reste, vous l'avez soumis". Les habitants libres de l'Empire sont soit citoyens  ROMAINS soit citoyens PEREGRINS . Les premiers ont des droits dans
TOUT L'EMPIRE, les seconds seulement  DANS LEUR CITE

 b) Ceux qui peuvent devenir citoyens romains, sont, selon Aristide, (citez en abrégeant L4)  "ceux qui ont la meilleure grâce, la noblesse et les capacités les plus grandes" puis reformulez en utilisant les termes du cours : LES CHEFS -plus globalement les ELITES- DES CITES (=tribus) CONQUISES

    c) L'intérêt de l'empereur à diffuser ainsi la citoyenneté romaine est évident : citez lignes16-17 puis expliquer avec vos termes (ou ceux du cours): "les hommes les plus importants et les plus puissants gardent pour nous (= l'Empire romain !!) leur propre patrie" ce qui signifie que, EN ECHANGE D'UNE PROMESSE DE CITOYENNETE ROMAINE, LES ELITES DES CITES CONQUISES REPRIMENT TOUTE TENTATIVE DE REVOLTE CONTRE L'EMPIRE ROMAIN AU SEIN DE LEUR PROPRE PEUPLE.

3) a) Les droits politiques du citoyen romain (L5) sont en réalité LIMITéS puisque dans un Empire, c'est l'Empereur qui PREND TOUTES LES DECISIONS CONCERNANT L'EMPIRE

     b) Cependant, le citoyen romain bénéficiait d'un statut privilégié : (cours)
Les citoyens romains bénéficient, par rapport, aux pérégrins, d'avantages : fiscal (taxe sur l'héritage au lieu d'un impôt annuel), juridique (torture interdite, appel à l'Empereur), social (aide alimentaire si besoin) et économique (solde plus élevée que les pérégrins qui servent dans les troupes auxiliaires)

L'intérêt de voter et surtout d'être éligible permettait de SUIVRE UNE CARRIERE PARFOIS PRESTIGIEUSE DANS L'ADMINISTRATION et L'ARMEE. En effet, la quasi-totalité des postes de commandement de l'Administration (=magistratures) était pourvue par élection. Les citoyens romains ne prennent pas de décision politique (c'est le rôle de l'Empereur) mais pourvoient par un vote aux MAGISTRATURES. Il faut bien évidemment être citoyen romain pour être éligible et élu.

4) Le ton de l'auteur est franchement dithyrambique : " Quelle grandeur de conception !"Il est vrai que les cités grecques et  Athènes, en particulier, rechignaient à élargir le droit de cité et s'en tenaient avant tout au droit du SANG .
L'auteur exagère, quand il prétend, L7, que "tout est ouvert à tous et que toute personne digne du pouvoir" peut devenir citoyen romain : la quasi-totalité des populations des cités PEREGRINES n'avait au IIè s aucune chance d'accéder à la citoyenneté romaine. Ce fait n'est même pas remarqué par l'auteur, tant les inégalités politiques et civiques lui semblent normales : lui-même étant issu de la NOBLESSE (ou de l'ÉLITE) de la cité de Mysie (capitale : Hadrianutherai), il est persuadé de sa supériorité de grâce, de talent, de dignité.